« Des similitudes entre le vélo de descente et le raid »

Chez les Troquier, il y a le grand-père, adapte de rallye en auto. Et puis il y a Mathieu, le petit fils, qui a débuté la moto depuis ses 5 ans, qui a roulé en Enduro jusqu’aux championnats d’Europe et qui a multiplié les courses, notamment en Allemagne. Le natif de Mulhouse est un sportif dans l’âme, d’autant qu’il a longtemps mené en parallèle la pratique de la moto -motocross, Enduro, raid- avec celle du VTT. Il a en effet disputé la Coupe d’Allemagne, plusieurs éditions de la Coupe du monde et participé pendant 10 ans aux compétitions mondiales de descente en vélo. Les passerelles entre le vélo et la moto sont nombreuses dans l'appréciation du danger, le goût du risque et la capacité à se surpasser. Ce passionné de sport et de nature a fait du sport son métier : il est en effet technicien formateur en vélo électrique et doit donc pratiquer pendant ses heures de travail, ce qui n’est pas pour lui déplaire. Ces dernières années, il s’est lancé avec une volonté de fer dans la préparation de ce Dakar. Pour cet Alsacien, père de deux enfants, l’idée de quitter la maison pendant trois semaines n’est pas une appréhension en soi : Mathieu a l’habitude des déplacements professionnels. Surtout, il ouvre la porte à plusieurs participations au Dakar et rêve notamment d’y concourir en Original by Motul (sans assistance). Pour sa première expérience, il pourra compter sur l’expertise et les conseils du Nomade Racing Team, avec qui de nombreux motards ont découvert le Dakar.

« Je me suis toujours dit qu’un jour, je ferai le Dakar. De fil en aiguille, après des expériences en motocross, en Enduro, c’était une suite logique. Mais j’ai toujours su qu’il y avait des étapes à passer et qu’il fallait être prêt à la fois psychologiquement, physiquement et en matière de budget. Mes dix ans de Coupe du monde de vélo de descente me permettent d’avoir un gros bagage concernant la préparation physique, ce sont des acquis sur lesquels je sais retravailler. Et puis c’est un vrai plus dans la gestion du stress et dans la capacité à se donner les moyens pour y arriver. Il y a beaucoup de similitudes entre le vélo de descente et le raid : la trajectoire, la lecture du terrain, le franchissement, la vitesse... Comme tout le monde, j’espère finir ce Dakar. Même si je ne veux pas du tout être focalisé sur le résultat, je pense que si tout se passe bien, un ‘top 50’ est faisable. »