« On n’a pas le droit d’abandonner »

Pierre a dû faire preuve de patience avant que son rêve de gosse, ce Dakar qui semblait si magique, devienne enfin une de ses réalités. Comme nombre de passionnés, les souvenirs des soirées de janvier à rester scotché devant le Dakar ont fait office de source de motivation. Mais le natif du Puy-en-Velay a privilégié sa réussite professionnelle. Pierre est en effet devenu chirurgien-dentiste à l’issue de longues années d’études. De quoi démontrer une sacrée abnégation lorsqu’il faut s’employer sans compter, à l’instar de ces deux années de préparation au concours de médecine qu’il travaillait sans relâche. Pierre s’était dit qu’une fois installé, une fois le métier épanouissant, il pourrait aussi se lancer dans son autre grands projet : participer au Dakar. Le rallye-raid est l’objectif d’une vie pour lui qui pratique la moto depuis ses 5 ans et qui roule à ne plus compter les kilomètres. Pierre a franchi progressivement toutes les étapes qui mènent vers le Dakar : une pratique régulière de l’Enduro puis un stage d’initiation au rallye-raid et à la navigation avant deux premiers rallyes, le Marocco Desert Challenge (2019) et le Rallye du Maroc (2021). Depuis, sa passion dévorante pour la moto a converti son père qui s’y est mis récemment afin qu’ils roulent ensemble. Pierre s’est également distingué en contribuant à médicaliser plusieurs courses, dont les championnats de France d’Enduro via l'association médicale Intersport. Amateur de sport et d’aventure, il a hâte de se jeter dans le grand bain.

« Depuis que je m’épanouis bien dans mon métier de chirurgien-dentiste, j’avais à cœur de faire le Dakar. Les grandes étendues, le rallye-raid, l’esprit de compétition contre soi-même… C’est mon rêve ultime. Ça a muri tranquillement dans ma tête et j’ai commencé à le préparer il y a quelques années. C’était important d’y arriver étape par étape L’objectif, ce sera bien évidemment de finir. On vit une aventure exceptionnelle : on n’est qu’une grosse centaine de motards à y participer, il a fallu trouver des sponsors, se préparer dur… On n’a pas le droit d’abandonner, je ferai tout pour voir la ligne et rendre fier tous ceux qui me soutiennent. Il y a des passerelles évidentes entre ma profession et le Dakar : l’importance malgré la fatigue et la répétition des efforts à ne jamais rien lâcher, à être précis et à tenir le coup. Et puis si quelqu’un a mal aux dents dans le bivouac, je pourrai l’aider ! »